La reconstruction par lambeau
Le principe est de prélever un « morceau » de tissu (peau, graisse +/- muscle) quelque part, de préférence là où la peau et la graisse sont en excès, et d’en faire un « sein ».
Les lambeaux sont proposés lorsqu’il n’est techniquement pas possible (risqué) de mettre un implant mammaire et/ou lorsque la patiente ne souhaite pas d’implant. Ces cas de figures sont très fréquents dans ma pratique.
Que signifie, pour moi, qu’il n’est techniquement pas possible de mettre un implant ?
Lorsque la peau de la zone de mastectomie est de mauvaise qualité (fine, collée à la paroi) et lorsqu’il manque de la peau (peau tendue). Dans ces cas, mettre un implant est très risqué (risque d’ouverture de la cicatrice, risque que l’implant perce la peau) et si cela ne se produit pas, le résultat esthétique et fonctionnel sera mauvais (sein figé, sein tendu, douloureux, sein froid, sein insensible, …), et s’aggravera dans le temps en cas de radiothérapie (risque très important de coque).
Le grand intérêt des lambeaux est d’apporter de la peau saine (souple et non irradiée). L’autre intérêt est d’apporter du volume, qui, contrairement à une prothèse mammaire, sera chaud, vivant, souple et parfois sensible. Cela apporte un confort et une sensation bien meilleures qu’une prothèse.
malheureusement, il y a un inconvénient majeur : la séquelle laissée là où a été pris le lambeau. Il s’agit au moins d’une cicatrice et parfois d’un déficit musculaire (grand dorsal), de douleurs, etc.
On sépare les lambeaux en 2 grandes catégories :
- Le très fréquent et très fiable lambeau de grand dorsal
- Les lambeau libres : avec le très célèbre DIEP (prélevé sur le ventre), mais aussi le TUG et le PAP (sur la face interne de la cuisse), les lambeaux fessiers plus complexes (IGAP, SGAP)